Initialement parue aux éditions Perrin en 2014, la biographie de Colette par le regretté Gérard Bonal (prix Brantôme 2015 de la biographie) est ressortie en octobre chez Le Passeur Éditeur sous le titre Colette l’affranchie, avec une préface de Frédéric Maget.
« Tour à tour, Colette a été mime, auteur dramatique, journaliste, comédienne, critique de théâtre, marchande de produits de beauté, scénariste ; elle a inventé l’autofiction avant même que le mot existe (La Naissance du jour, Chambre d’hôtel…) et, avant tous, sans doute pour l’avoir ressentie dans sa chair, a eu l’intuition que l’identité sexuelle des êtres n’est pas définie une fois pour toutes (Le Pur et l’Impur…). Au point que cette vie singulière a parfois fait de l’ombre, comme on dit, au travail de l’écrivain. Et que des lecteurs ont été tentés de se satisfaire du seul récit de cette existence. Erreur, car vie et œuvre ne peuvent être disjointes. C’est celle-là qu’il faut interroger pour y déceler les ferments de celle-ci ; elle en est la source et le levain. » (Avant-propos, pp. 15-16)
« De Colette, [Gérard Bonal] avait tout lu ; il la possédait « cadastralement ». D’elle, il aurait pu écrire ce qu’elle déclarait, à la fin de sa vie, au journaliste André Parinaud, à propos de son « cher Balzac » : « je suis né dans Colette ». Elle était son berceau, sa forêt, son voyage… » (Préface, p. 8)
« « Sa » Colette à lui est rayée d’ombres et de lumière et « sa » biographie comme une fenêtre ouverte sur un jardin, accessible à toutes et à tous. » (Préface, p. 12).
À (re)découvrir !